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La signature des candidatures et des offres n'est plus obligatoire !

  • Cyrille Emery
  • 24 juin 2016
  • 3 min de lecture

Dans une réponse ministérielle datée du 16 juin 2016, Bercy annonce que les nouvelles dispositions, entrées en vigueur le 1er avril 2016, ne font plus mention du caractère obligatoire de la signature de la candidature ou de l'offre. Ainsi, sauf indication contraire du pouvoir adjudicateur, ni la candidature ni l'offre n'ont à être signées.


Ceci est une révolution sur le plan juridique, et l'on attend avec un certain intérêt les précisions que ne manquera pas d'apporter sur ce point le juge administratif s'il venait à en être saisi.


Le texte de la réponse ministérielle :


Question écrite n° 21405 de M. Jean-Claude Carle (Haute-Savoie - Les Républicains) publiée dans le JO Sénat du 21 avril 2016 - page 1639 :


M. Jean-Claude Carle interroge M. le ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique sur la notion d'engagement des candidats aux appels d'offres. La direction des affaires juridiques du ministère des finances affiche, sur son site internet, un avertissement qui indique que, depuis le 1er avril 2016, les offres des candidats doivent être examinées, quand bien même elles ne sont pas signées. Cet avertissement résulterait de la prescription selon laquelle les marchés publics sont des contrats écrits. Il lui demande si cela signifie que les candidats peuvent, à tout moment, retirer leur offre.

Si tel est le cas, il lui demande, en outre, si l'acheteur peut disposer de la faculté de demander aux candidats de s'engager en signant leur offre lorsqu'ils la déposent.


Réponse du ministère de l'Économie, de l'industrie et du numérique publiée dans le JO Sénat du 16 juin 2016 - page 2691 :


Le chantier de transposition des directives n° 2014/24/UE et n° 2014/25/UE du 26 février 2014 relatives aux marchés publics, engagé dès leur publication, est désormais achevé. Après la publication de l'ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet 2015, son décret d'application n° 2016-360 a été publié le 27 mars 2016. Le Gouvernement a souhaité que la transposition de ces nouvelles directives soit l'occasion de moderniser et de simplifier le droit des marchés publics afin notamment de faciliter l'accès des petites et moyennes entreprises (PME) à la commande publique. Les concertations menées avec les parties prenantes au cours de ces travaux ont mis en exergue une demande forte d'allègement des formalités de candidature. En particulier, le dispositif qui était prévu par le code des marchés publics en matière de signature, et plus précisément de signature électronique, constituait pour un grand nombre d'opérateurs économiques, et notamment pour les PME, un frein à l'accès à la commande publique. En conséquence, le décret du 25 mars 2016 ne comporte plus de disposition en matière de signature des candidatures et des offres pour l'ensemble des procédures de passation des marchés publics. Désormais, les candidatures et les offres des opérateurs économiques n'ont pas à être signées manuscritement ni même électroniquement. En revanche, le marché public en tant que contrat formalisant l'engagement des parties, doit être signé. Les articles 101, 102 et 104 du décret font d'ailleurs référence à la signature du marché public et précisent que « le marché public peut être signé électroniquement, selon les modalités fixées par un arrêté du ministre chargé de l'économie. ». Aucune disposition des textes de transposition ne s'oppose toutefois à ce que l'acheteur, s'il le souhaite, impose aux soumissionnaires la signature de leur offre à condition de mentionner cette exigence dans le règlement de la consultation ou dans l'avis de publicité.


Le marché public devra en revanche être signé entre l'attributaire et le pouvoir adjudicateur.

 
 
 
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